Bravo! Il est sidérant de constater a quel point le politique est frappé par le déni de réalité, notre récit national truffé de mensonges par omission, et l’absence de remise en question de la conduite de la guerre pendant presque 1 siècle.
Depuis Michelet, la France prend soin de son roman national. Concernant l'histoire militaire, la tâche est grandement facilité par le fait que l'Université a banni ce sujet de ses domaines d'enseignement. Comme cela, aucun risque que l'on fasse des recherches approfondies sur les opérations militaires et la conduite de la guerre.
Toute nation prend sa naissance dans son histoire, celle de la France n'est pas singulière, il s'agit là d'une généralité humaine. Comment arranger et lire l'histoire pour raconter une histoire qui va galvaniser la nation. Les JO ceux de 2024 ou les autres en sont aussi une autre illustration.
Merci pour ce travail de recherche qui nous fait comprendre cette guerre sous un angle unique et riche de détails politiques et humains. Il existe à Montréal une rue, une place et une station de Métro De Castelnau nommées en l'honneur général. Bonjour du Québec !
2 videos (de Castel au puis celles-ci) et je m'abonne. J'étais féru d'histoire mais mais votre point de vue est définitivement le plus éclairant et pédagogique car l'approche est neutre et panoramique ou multidimensionnelle. À 53 ans, sans formation militaire ou d'historien, et grandement intéressé malgré cela, c'est un grand soulagement de lire et découvrir une analyse enfin approfondie des prises de décision en France. Un grand merci.
Dans ce type de film, il n'est pas possible d'être nuancé. Le commentaire est forcement un peu simpliste. Ce n'est pas le cas dans le livre (400 pages) qui permet de fournir une richesse d'information qui évite ce genre d'écueil.
Merci de partager votre très gros travail de recherche et de nous montrer qu’encore une fois l’histoire est écrite par les vainqueurs. Votre aïeul était un bien trop grand homme pour eux, ses convictions religieuses n’étaient pas compatibles avec la « République ». BRIAND mentait comme il respirait, il prenait des décisions stupides et rejetait la faute sur les autres, la politique n’a pas changé.
@@generaldecastelnau8442Bonjour ! J'avais vaguement entendu parler de Briand en classe de terminale. Si je me souviens bien, il était présenté comme un pacifiste, partisan d'un rapprochement avec l'Allemagne après 14/18. On parlait de dialogues entre Briand et Streseman. Je crois qu'il était également en faveur de la création de la SDN, ancêtre de l'ONU. Un "machin" comme aurait dit, qui vous savez... J'ignorais à quel point ce personnage était fourbe et à quel point il était impliqué dans le prolongement de cette effroyable et absurde guerre, qui a signé le lent déclin de l'Europe. Actuellement en Europe et notamment en France, nous avons les mêmes types de profils, qui malheureusement par leur arrogance, leur inculture, leur déni du réel, leur myopie intellectuelle et leur soumission à des puissances d'argent, sont en train d'achever ce qui reste de cette malheureuse Europe. L'effondrement de l'Europe (UE), entraînera celle du reste du monde occidental (USA et Common Wealth).., notamment à cause (mais pas uniquement) de cette abominable guerre d'Ukraine, en fait une guerre russo-américaine...
C'est une interrogation très légitime. Toute perte d'expertise peut avoir de graves conséquence au niveau de la pertinence des décisions prises par celui qui a la charge de la conduite de la guerre.
40:00 N'idéalisons pas l'Angleterre à l'excès, Churchill fait quant même des erreurs importantes et sans alliés (surtout du Commonwealth dont elle dépend excessivement) le système de défense anglais n'est pas plus viable que le français, par exemple en attaquant son allié de la vieille, la France, puis en continuant les attaques histoire de contrebalancer les défaites contre l'Axe, cette erreur aura fait beaucoup pour démotiver des français à combattre avec l'Angleterre. Et l'Angleterre en entrant dans la Seconde Guerre Mondiale, n'aura toujours pas d'armée de masse à la fin 1940 alors qu'elle a commencé en 1939 avec des bruits qui ont commencé en 1938 avec des opérations qui auraient pu commencer dès mars ou aout 1939. Et niveau politique industrielle des armements, en dehors de la marine, c'est pas fameux fameux, les chars sont aussi pitoyables que leur doctrine, au moins dans la 2e GM l'Angleterre aura enfin arrêté de faire de la guerre à outrance dans les airs.
Excellent ! Quel contenu passionnant ! Mais je me pose la question, est ce qu'il a des preuves tangibles de l'ecartement de Castelnau a cause de son catholicisme ? Ou est ce une supposition logique au vu des opinions majoritaires ?
Concernant la réorganisation du haut commandement en décembre 1915, il y a plusieurs documents d'époque donc historiques qui décrivent de manière très claire et détaillée le refus de nommer Castelnau pour des raisons politiques. On possède les noms de ceux qui s'y opposent et leurs commentaires qui ne laissent place à aucun doute. Il ne s'agit donc pas d'une spéculation d'historien. Je mentionne ces sources dans mon livre La Bataille des Cinq Empires, notamment ce qu'on appelle les "papiers Poincaré", des notes prises au jour le jour par le Président de la République.
N'y a-t-il pas aussi le fait que Castelnau était royaliste ? Beaucoup de parlementaires n'ont pas voulu lui donner trop de pouvoirs de peurs d'un putch contre la IIIeme République. Car après tout, Foch aussi était catholique, et il a été fait généralissime et maréchal de France
Excellente vidéo. Vraiment un plaisir à suivre. Concernant quelques aspects militaires vous opérez peut-être quelques simplifications. Par exemple : Pour l'année 1915, je ne vois pas comment les armées françaises auraient pu changer le cours des choses en s'engageant contre l'Autriche-Hongrie. J'aurais aimer entendre votre dévelloppement à ce sujet. L'armée française devait tenir et liberer son territoire nationale. À une periode ou l'armée de terre anglaise était marginale, un engagement massif dans les Balkans (Logistiquement improbable) aurait immanquablement dégarni le front de l'Ouest invitant ainsi les Allemands à reprendre l'offensive sur ce front, et la prise de Paris n'aurait pas aidé l'entente. Ou encore, en 1940, l'engagement en Belgique de l'armée française : personne n'aurait pu imaginer la traversée fulgurante des Ardennes belge, à peine ralenti par les chasseurs ardennais, et surtout, une chute aussi rapide du fort Eben-Emael suivi de la traversée du canal Albert, un barrage qui semblait infranchissable. Les paras allemands ont réellement accompli un succès décisif en employant des methodes qui relevaient alors de la science-fiction.
Je suis heureux d'avoir enfin une réaction à ce propos. En effet, Concernant les Balkans, il existe une thèse officielle mise dès la fin de 1915 afin de justifier les effroyables pertes subies en 1915 du fait des offensives sur le front occidental. Elle expose qu’il n’existait aucune alternative stratégique à celle mise en œuvre par Joffre et par le GQG. Or, elle ne correspond en aucun cas à ce que pensaient les dirigeants politiques français ainsi qu’un nombre non négligeables de grands chefs militaires à cette époque. On trouve dans les archives de Clemenceau qui viennent d’être numérisées www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/navigation_facette/index.php?f=AdministrationClemenceau , un rapport de 18 pages du gouvernement datant du mois de février 1915 qui expose de manière très détaillée et très claire cette stratégie optionnelle. Ce rapport a été directement inspiré par plusieurs grands chefs militaires Gallieni, Lyautey, Castelnau et Franchet d’Esperey qui, chacun à leur niveau avait au moins autant d’expérience et d’expertise que Joffre pour évaluer la situation et proposer les décisions stratégiques correspondantes en rapport avec les moyens dont disposait l’armée française. Ce rapport faisait écho à ce que proposait le gouvernement britannique à cette époque. Les arguments avancés par Joffre gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6275904x/f914.image.r=702 pour justifier son refus d’adopter cette stratégie (crainte d’une offensive allemande début 1915) ont tous été réfutés par les faits. Quant aux études d’état-major publiées après la guerre pour également justifier cette décision gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123612f/f7.item, elles sont manifestement des plaidoyers tant elles s’éloignent des faits et de la chronologie. J’ai longuement abordé cet épisode dans mes deux livres. Je l’ai parce que des historiens émérites français et anglais avec lesquels je suis en relation n’ont aucun doute à ce sujet et m’ont fourni les sources primaires correspondantes (les documents produits au moment où les événements se sont déroulés). A contrario, je n’ai trouvé dans les archives aucun élément tangible en appui des choix faits par Joffre. La parution de mon premier livre en 2017 ou du dernier en 2021, n’ont suscité aucune réaction à propos de cet événement alors que d’autres ont fait l’objet de discussions passionnées avec des historiens français ou étrangers. Je serai donc ravi d'en débattre. Très cordialement
@@generaldecastelnau8442 Merci de votre réponse. Je ne sais pas s'il y a matière à débat, votre réponse est très bien conçue et je n'ai pas de documents à vous opposer. Mon approche de l'histoire consiste principalement à reconstituer les évènements tel qu'ils sont arrivés au niveau micro. Je n'ai pas pour habitude d'explorer les occasions manquée au niveau macro. Concernant l'année 1915, j'ai fini par me convaincre que le généralissime avait fait de son mieux dans des circonstances difficiles. Même si l'opération sur les Dardanelles par exemple, malgré les risques énormes, aurait pu apporté des bénéfices énormes, je reste convaincu que le front principal pour la France reste le front de l'Ouest. N'oublions pas qu'en 1915 les britanniques sont encore quasiment insignifiants. La masse des armées françaises étaient là où l'ennemi était. Les armées françaises et allemandes se valaient en nombre de division. À chaque nouvelle vague de création de division d'infanterie, l'Allemagne se réorganisait pour aligner le même nombre à nouveau et vice et versa. On pourrait presque dire que c'est l'absence de coordination entre la France et la Russie qui a permis à l'Allemagne de remporter l'année 1915, bataille par bataille en concentrant ses forces au fur et à mesure que les attaques arrivaient. Grâce au principe des lignes interieures, les puissances centrales pouvaient plus aisément porter leurs efforts d'un front à l'autre. Je m'écarte du sujet mais celà me rappel un dialogue entre les généraux confédérés Lee et Longstreet le soir du premier jour de la bataille de Gettysburg où Lee conclue simplement qu'ils doivent se battre là ou est l'ennemi. Bref c'est ce principe là qui me venait à l'esprit lorsque vous parliez de 1915. Sinon, pour parler d'un autre sujet qui me tient à coeur, je suis entrain d'écrire un livre sur la 124e division d'infanterie (en septembre 1915 : 4e CA, 4e Armée, GAC) Le général de Castelnau commandait le GAC durant l'offensive du 25 septembre 1915. Le général Dantant, commandant la 124e DI, avait préconisé 3 DI pour prendre le Mont-sans-Nom, hors, le général de Castelnau avait ordonné de faire passer l'effectif attaquant de 3 à 2, puis une seule DI afin de renforcer d'autres secteurs. Avez vous des informations a ce sujet? Le général de Castelnau commandait le GAC durant l'épisode de la brèche des Tantes, du 28/09 au 2/10 1915 où la 124e DI fut partiellement engagé. Avez vous étudier ce sujet? Êtes vous un déscendant du général? Nous pouvons communiquer par E-mail Si vous le souhaitez, je le rajouterais dans les commentaires, le temps pour vous de répondre. Cordialement
Merci de votre réponse si intéressante. Tout d’abord, mon point de vue et celui de beaucoup d’historiens est simplement de rétablir une vérité historique : celle d’exposer qu’il existait une alternative stratégique avérée et certainement plus prometteuse que celle qui sera finalement choisie. Quant à savoir si cette alternative aurait été couronnée de succès, c’est une autre histoire. Vous soulignez à bon droit toutes les faiblesses et contraintes qu’il aurait fallu surmonter. Je vous précise tout de suite que je suis l’un des arrières petits-fils du général de Castelnau. C’est ce qui m’a poussé à fouiller les archives à son sujet. J’ai très vite compris pourquoi les historiens avaient accordé si peu de place à ce personnage : il était enfoui sous des montages de documents papiers. Sans la numérisation entreprises par les pouvoirs publics en vue du centenaire, il était impossible de s’y retrouver. Ce n’est qu’à partir de 2012 que j’ai pu enfin réunir progressivement des centaines de documents le concernant. D’autre part, j’ai été l’un des très rares à consulter ses papiers personnels qui ne figurent aux archives que depuis le début des années 2000 et que personne ne connaît alors qu’il s’agit d’un des fonds les plus riches de Vincennes. Concernant le sujet qui vous intéresse (je suis impatient de vous lire !), je vous ferai parvenir tous les extraits de mes livres concernant la deuxième offensive de champagne. Mais, ayant abordé cette guerre sous un angle plus stratégique que tactique, je n’ai pas creusé ces épisodes. Celui de la tranchée des Tantes est capital et c’est donc une très bonne initiative que vous prenez. Vous pouvez compter sur mon soutien. Concernant mon adresse mail, il vous suffit d’envoyer un message à mon éditeur en communiquant la vôtre et je vous répondrai en vous fournissant mes coordonnés. Envoyez le à Johanna : jo@lartilleur.fr
@@generaldecastelnau8442 Bonjour, J'enverrais un e-mail dans la journée, je serais très heureux de pouvoir échanger avec vous. Merci de me proposer votre travail qui m'apportera certainement un point de vue passionnant sur ces évènements. Concernant la brèche des Tantes, cet épisode tient une très bonne place dans le classement des combats méconnus de 14-18. Après m'être rendu sur place et avoir creusé le sujet pendant près d'un an, je suis très heureux de pouvoir aborder ce sujet dans mon livre, même s'il déborde un peu du cadre. Pour la seule journée du 29 septembre 1915, ont collaboré à l'attaque au travers de la brèche des Tantes les unités suivantes : 27e brigade (44e et 60e RI), 28e brigade (35e et 42e RI), 248e brigade (53e et 142e RI), 1ère brigade coloniale (1er et 2e RIC), 3e brigade coloniale (5e et 6e RIC), 313e brigade (401e et 402e RI), 314e brigade, (32e, 102e, 107e, 116e BACP), Groupement Léger de la 4e DC (escadrons des 2e et 4e hussards, 28e et 30e dragons, 3e et 6e cuirassiers) , Groupement Léger de la 5e DC (escadrons des 5e et 15e chasseurs à cheval, 16e, 22e, 9e et 29e dragons), Groupement Léger de la 7e DC (escadrons des 1e, 10e et 20e chasseurs à cheval, 7e et 13e dragons, 11e et 12e cuirassiers). Le temps étaient épouvantable, la coordination et les liaisons inexistante. Quelques exemples : La 248e brigade de la 124e DI a reçu ses ordres d'attaque 2 heures après le déclenchement de l'opération.... Le 402e RI, sauf deux compagnies égarées dans la nuit à cessé d'exister 3 heures après ce qui fut son premier engagement de la guerre. Le régiment à chargé dans la brèche en colonne par 4 et quasiment personne n'en est ressorti. Les 102e et 107e BCA ont été combinés en deux compagnies sous les ordres d'un lieutenant et d'un sous-lieutenant : les deux officiers indemnes de ces formations de 2400 hommes. La brèche ne fesait que 500 m de large et se situait dans un angle mort de la seconde ligne allemande. Une fois la brèche passée, les soldats français déscendait dans un ravin sur lequelle personne n'avait de vue, hormis les observateurs d'artillerie allemands situés sur la butte de Navarin. Lorsque les poilus poussaient en avant et cherchait à sortir du ravin, alors les mitrailleuses allemandes tiraient dans leurs dos depuis les deux flancs. Parmis les nombreuses attaques qui furent tentée jours après jours, le 29 septembre fut un ignoble carnage. Lorsque les troupes françaises située dans le fond du ravin furent finalement mise en fuite ( car c'est arrivé) un courageux clairon nommé Jean Carel sonna la charge. Entendant le clairon, le mouvement de recul se ralenti, s'arrête et s'inverse. La tranchée des Tantes est alors réoccupée. D'autres attaquent auront encore lieux les jours suivant. Le combat de la brèche des Tantes ne coche aucune case pour faire un bon chapitre du roman nationale. Cordialement
Parfait. Il est possible que l'éditeur mette plusieurs jours avant de me communiquer votre adresse mail. Je le relancerai au besoin. Comme vous le dites, l'épisode de la Tranchée des Tantes est mal connu, sans doute volontairement. Or, il a eu une importance capitale. J'ai des éléments à vous fournir sur les enseignements qui en ont été tirés (certains pertinents mais d'autre non). A bientôt.
Bonjour à vous et merci pour cette vidéo 🙏. Est ce que le mépris envers la Bulgarie ne viendrait pas aussi des origines allemandes et d'Orléans de Ferdinand Ier ? Ne l'oublions pas, son père était Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (monarque germanique) et sa mère Clémentine d'Orléans, quatrième fille de Louis-Philippe Ier (Roi des français entre 1830 et 1848). Sachant qu'il y a eu une tentative de restauration monarchique initiée par Louis Philippe Albert d'Orléans, comte de Paris, lors des élections législatives de 1885.
La Bulgarie est ignorée de nos historiens et de nos diplomates. Il est donc très difficile d’avoir des éléments à propos de l’attitude vis à vis de roi. Mais, ses ascendances ont certainement joué contre lui de la part de la France.
@@benoitchenu6652 : Ses origines germaniques ont clairement joué contre lui. Mais c'est un peu illogique de la part du gouvernement français, sachant que la Bulgarie n'est pas le seul pays dans cas. La Roumanie et la Grèce ont elles aussi fait appels à des monarques d'origine germaniques. Les Glücksbourg pour les grecs et les Hohenzollern pour les roumains. Mais là où pour la Grèce, on pourrait argumenter que les français étaient alliés à Elefthérios Venizélos et non le roi Konstantinos Ier de Grèce, pour la Roumanie, le manque d'hostilité envers cette dernière est illogique dans ce cas de figure, sachant quelle a au pouvoir la même famille que l'Empire Allemand. Pourquoi les origines germaniques de Ferdinand Ier de Bulgarie ont posé problèmes et pas celles de Ferdinand Ier de Roumanie ? Ca n'a pas de sens. Je ne vois donc que les origines orléanistes du roi de Bulgarie comme déterminant à l'hostilité de la part du gouvernement français. À noter quand même que Ferdinand Ier de Bulgarie a tout fait pour faire valoir les intérêts de son pays, notamment en convertissant son fils au christianisme orthodoxe, ce qui lui a valut un excommunication de la part du Saint Siège, puisqu'il était catholique. Il s'est convertit également à l'orthodoxie suite à ce déboire.
@@gweltas1372 Les origines germaniques et ses ascendants chez les Orléans n'ont contribué que de manière secondaire à la position de la diplomatie française. Le Quai d'Orsay favorisait ouvertement la Serbie qui depuis des années corrompait des journalistes français afin de soutenir son influence. La Grèce jouissait d'un très grand prestige en raison de son histoire et de son patrimoine antique exceptionnel (nous avons eu un exemple récent de cette fascination quand le président de la République Giscard d'Estaing avait foré la main de ses collègues pour admettre la Grèce dans l'Euro). Pour des raisons tout aussi discutables, la Roumanie semblait représenter un partenaire potentiel. D'évidence, il s'agissait là d'une très mauvaise appréciation de ce qu'étaient les Balkans comme l'avenir le démontrera.
@@generaldecastelnau8442 : Merci pour votre réponse. J'avais lu que la volonté des politicards français à faire abdiquer Ferdinand Ier de Bulgarie provient de ses origines outre-Rhin. Mais peut-être qu'effectivement, cela n'avait pas grand chose à voir avec ca. Seulement, je ne vois aucune autre raison. Marie Bonaparte ainsi que l'entrée de la Bulgarie aux côtés de la Triple Alliance y ont sûrement joué, mais je me demande si il n'y a pas une cause plus profonde. D'où mon hypothèse sur les origines du tsar des bulgares.
@@gweltas1372 Mais comme les historiens français n'ont jamais sérieusement abordé cet épisode et ce personnage et que la diplomatie française ne s'intéresse pas à la Bulgarie, il sera très difficile de se faire une idée sur la question. J'ai essayé de faire réagir les Bulgares à ce sujet mais je n'ai jamais eu de réponse.
Accessoirement : Nivelle a arrêté la plus grande attaque allemande de cette bataille le 25 juin 1916 et en novembre, il a gagné la bataille de Verdun. Ce n'est pas Castelnau mais Aristide Briand qui en a fait le généralissime des armées en 1917 avec pour conséquence le Chemin des Dames. Castelnau était totalement opposé à cette nomination.
Je fais partie d'une société savante qui comprend plusieurs historiens dont l'un est membre de l'Institut. Je fais également partie de la British Commission for Military History. Je pense que mes confrères ne manqueront pas d'en faire la critique comme ils l'ont fait pour mes précédents ouvrages.
Les politiques étaient en charge de la diplomatie. Ils n'ont pas su éviter la guerre. Les politiques choisissaient les principaux chefs militaires et avaient la possibilité de les remplacer à tout moment. Ils n'ont pas exercé ce pouvoir et sont restés passifs devant les pertes immenses qui s'accumulaient. Ils avaient entre autre la possibilité de nommer Castelnau que tout le monde dans l'armée et chez les Alliés considéraient comme le meilleur et qui avait le soucis absolu de limiter les pertes. Ils ne l'ont pas fait au motif qu'il était catholique. Qu peut prétendre qu'ils n'étaient pas responsables ?
Est ce que l’on est étonné de la toxicité de la gauche ?😂 En soit défendre Verdun n’était pas une mauvaise chose ça a permis de fixer les allemands et surtout de redonner du moral à l’armée française grâce à la victoire dans le secteur, il nous est facile de juger 1 siècle après mais en soit on était pas vivant à cette époque et il nous est difficile de cerner cette époque. On ne sait pas si abandonner Verdun aurait été une meilleure idée
Le problème n'était pas la décision elle-même de défendre ou d'abandonner Verdun mais la manière dont elle a été prise. Le gouvernement en prenant la décision de défendre Verdun ce qui était l'inverse de ce qui avait été décidé à l'été 1915, obligeaient les troupes françaises à combattre dans des conditions très défavorables ce qui allait entrainer des pertes insoutenables.
Merci, pour votre video j'ai apprécié...Cependant je me permet de mettre un petit Bémol (en toute amitié) avec le dernier raisonnement de Serval. Serval était une operation extérieur et non un conflit de haute intensité, donc l'organisation de 5eme république n'a jamais (et heureusement) était mis a l'epreuve.. D'ailleur a Barkhane des erreurs ont surement été commise au vu du Resultat (cela on le sera bien plus tard avec la déclassification d'archive :) ) Merci encore pour votre travail :) .
Tout à fait d'accord concernant la qualification de Serval. Par contre, il s'agit bien pour la première fois d'une attitude de chef de guerre adoptée par le président de la République parce que l'organisation en place (et notamment la présence à ses cotés du général Puga) lui en donnait les moyens.
Il faut ajouter mais c'est dit sans insistance, Briand a demandé à joffre de tenir Verdun car, si cette ville devait tomber, le gouvernement sauterait et ça, pour un adorateur du pouvoir, c'est inconcevable.... Au fait, briant a eu le prix nobel de la paix. C'est bate non??
Toutes vos remarques soulignent un point capital concernant l'histoire de cette guerre. Nous n'avons aucune trace écrite des conseils de ministres ou des réunions qui se sont tenues entre politiques et militaires. Les politiciens de la IIIe République n'avaient pas envi que leurs actes puissent être jugés. Une forme d'irresponsabilité qui a conduit à de nombreux scandales ou, à tout le moins, à de nombreuses erreurs.
Extraordinaire révélation pour moi : la Bulgarie aurait pu changer de camp et faire ainsi tomber l'Autriche-Hongrie ! Je ne l'avais jamais lu nulle part. Cela s'appuie sur une réalité indéniable : l'armée roumaine ne valait rien, alors que l'armée bulgare était expérimentée et autrement redoutable. Briand a été un des pires politicards de la IIIème république...
Cela ne m'étonne pas que vous n'en ayez rien su. Les documents diplomatiques de l'époque n'ont été publiés qu'en 2014. Il y a eu une conspiration du silence à ce propos car beaucoup d'hommes politiques avaient des responsabilités dans cette erreur commise par Briand.
Superbe travail . Bien sûr l'opération Serval a été un succès , pourtant epuis la guerre en Ukraine , j'émets quelques réserves sur le mode de fonctionnement de l'État Major : le Président décide , l'Armée s'exécute . Le Président macron a ainsi décidé de faire livrer des armes aux combatants ukrainiens , a décidé de cantonner des soldats en Lituanie et en Roumanie , sans aucun accord du Parlement alors que ces actes pourraient être considérés comme des actes de guerre par la Russie . À considérer que ce ne sont pas des actes de guerre , ces soldats sont là-bas depuis plus de 4 mois , sans vote . Sauf à vouloir délégitimer notre Président , qui va lui demander des comptes sur cette inconstitutionnalité ? Vous évoquez le rôle des décisions de Churchill dans le déroulement de la seconde guerre mondiale , Chef de guerre à la tête du gouvernement britannique . Mais Churchill a été soldat , et si j'ai bonne mémoire un des instigateurs de la bataille des Dardannelles : il sait ce que valent ses décisions et ses conséquences . Comment pourrait-il en être ainsi avec un homme politique qui ne connait ni la guerre , ni les armes , ni ses conséquences ?
Concernant la bataille de Verdun je trouve vos critiques un peu excessives, je comprends le film des évènements de la manière suivante : 1- Les alliés s'attendaient à une grande offensive Allemande dans la Somme ou dans les Flandre afin de séparer l'armée anglaise de l'armée française ou de couper l'armée anglaise en deux, cette offensive aurait eu pour but de rejoindre la Manche afin de désorganiser très fortement le ravitaillement de l'armée anglaise (ou de la moitié de...) et de l'amener à capituler, ce qui aurait pu entraîner une victoire stratégique 2- Le saillant de Verdun était sans intérêt pour les alliés, qui ne pouvaient pas l'exploiter pour lancer une offensive à cet endroit. La Meuse constituait une ligne de défense nettement meilleure, permettant de tenir ce front (assez calme...) avec moins d'hommes. Il était donc logique de reculer, de s'établir derrière la Meuse et d'affecter une partie des troupes dans des zones plus sensibles. Le problème principal était d'expliquer à la population et à la troupe que ce recul était une optimisation tactique du front et pas une marque de faiblesse. 3- A la grande surprise des alliés, ils apprenne que la "grande offensive allemande" aura lieu à Verdun et pas dans la Somme ou dans les Flandres. Sur le fond c'est une connerie de l'état-major Allemand et une bonne surprise pour l'état-major Français, Verdun et la Meuse étant en principe un mauvais choix pour l'armée allemande pour tenter une offensive stratégique. 4- Au niveau communication, il était difficile de reculer dans l'intention de réaliser une "optimisation tactique", sur un front qui correspondait à la "grande offensive allemande", fut-il mal choisi. Le problème de communication, considéré comme gérable sur un front relativement calme et secondaire, devenait ingérable en face de la "grande offensive allemande". Reculer dans ces conditions aurait fait courir un risque exagéré au moral de la population et au moral des troupes. 5- Concernant les forts Séré de Rivières, l'apparition de l'"obus-torpille" à la fin des années 1880, leur avait donné un sérieux coup de vieux ou les avait rendus obsolètes. Les fixations des allemands concernant ces forts paraissent un peu étranges aujourd'hui. Il n'était pas illogique de les désarmer en 1915. Les français ont probablement été contraints de leur accorder par la suite une "certaine importance" pour diverses raisons, et notamment pour ne pas aider les Allemands à comprendre qu'il existait d'autres objectifs plus "rentables" sur d'autres fronts.
La principale critique qui peut être faite au gouvernement français fait concensus chez les historiens : l’absence de conduite de la guerre et l’incapacité à mettre en place une organisation et un processus le permettant. Clemenceau, le seul à vraiement avoir essayé de le faire n’aura pas le temps de mettre en oeuvre une profonde réorganisation en ce sens qu’il fait préparer par ses services en avril 1918. L’offensive allemande de fin mai la reportera sine die. Concernant Verdun, le gouvernement est très coupable car il laisse entendre qu’il partage l’analyse que font les militaires au cours de l’été 1915 alors que l’idée même de ne pas défendre Verdun est irrecevable sur un plan politique. Le seul reproche qui peut être fait aux militaires sera d’avoir très mal évalué la situation en croyant que les Allemands n’attaqueront jamais Verdun. Cela explique qu’entre l’été 1915 est février 1916, ce sujet n’ait jamais été sérieusement discuté entre politiques et militaires.
@@generaldecastelnau8442 - Concernant Verdun : En Septembre 1915, les alliés s'attendaient à une grande offensive allemande sur la Somme au printemps suivant. Dans ces circonstances, il était logique d'"optimiser" la ligne de front autour de Verdun et de reculer derrière la Meuse pour libérer des ressources plus utiles ailleurs. La communication correspondante demandait à être gérée avec une certaine finesse, mais elle ne posait pas de problèmes graves, le saillant de Verdun étant considéré comme un front secondaire. Lorsque les alliés ont appris que la grande offensive allemande aurait lieu autour de Verdun et non pas dans la somme, c'était une bonne nouvelle pour eux puisque, stratégiquement, c'était une assez mauvaise idée de la part des Allemands d'attaquer dans la Meuse et non pas dans la Somme. Bien entendu cette "bonne nouvelle" comportait un bémol, puisque la décision d'évacuer le saillant de Verdun, qui avait reçu un commencement d'exécution, devenait politiquement impossible dans ce cas. A la guerre comme dans les affaires le chef doit anticiper, et quand on anticipe il est rare qu'on fasse du 100% et il vaut mieux surestimer un peu l'adversaire plutôt que de le sous-estimer, les réveils sont moins brutaux. Concernant le début d'évacuation du saillant de Verdun fin 1915, l'état-major avait anticipé en surestimant un peu les Allemands. Cette décision parait rétrospectivement assez logique et n'a pas eu de conséquences graves. - Concernant la conduite de la guerre : En 1914, on se rappelait de l'échec des coalisés à Austerlitz en 1805 et de l'échec des Français en 1870, largement attribués dans les 2 cas à des ingérences des monarques ("politiques" au sens large...) dans la stratégie militaire et/ou dans la conduite des opérations. Il était donc assez logique de nommer un "chef militaire" disposant d'une réelle indépendance par rapport aux politiques, tout en s'entourant d'un certain nombre de précautions pour limiter les risques de dérives (choix de l'individu, partage formel des taches au sein de l'état-major etc...). Le modèle restait celui du général Bonaparte, mais adapté afin de rester soumis aux politiques pour tout ce qui ne concernait pas la stratégie militaire et la conduite des opérations. Ce modèle a perduré en France jusqu'en 1940, alors que les britanniques, qui n'ont connu ni le 1er Empire, ni la défaite de 1870, avaient adoptés un modèle différent. Depuis 1945, la doctrine officielle est que la France a, ou aurait, adoptée le modèle britannique de 1900. On sait que ce modèle a fonctionné de façon satisfaisante en Angleterre et aux US avec des politiques Anglais et Américains, et on a créé un "Collège des Hautes Études de Défense Nationale" (aujourd'hui "Institut des Hautes Études de Défense Nationale"") ou on a envoyé nos politiques et nos énarques dans l'idée, bien française, qu'en instituant une "École Nationale de..." ou un "Institut National de..." on arriverait à rendre compétent dans un domaine, des gens qui avaient une assez forte réputation d’incompétence dans ce domaine, ensuite, supposant que les politiques et les fonctionnaires français étaient devenus compétents dans le domaine militaire, on a + ou - "cloné" le mode de fonctionnement britannique ou américain. A la date courante, il ne me semble pas que cette solution ait fait ses preuves. Au contraire on peut douter légitimement qu'en envoyant des politiques ou des fonctionnaires français dans un "Institut des Hautes Études de..." ou une "École Nationale de.." franco-françaises, on puisse vraiment rendre compétents dans un domaine des personnes généralement considérées comme incompétentes, ou leurs héritiers directs, sans revoir plus profondément le fonctionnement des institutions (cautère sur une jambe de bois ?....).
Merci de ce commentaire très complet à propos de cette question qui semble en effet être une spécialité française. Chaque pays subit ses propres traumatismes qui déterminent ensuite des organisations et des comportements aux conséquences souvent néfastes. Vous avez raison de souligner que dans ce domaine de la maîtrise des questions de défense par le pouvoir civil, nous sommes très loin du compte.
Un thème rarement abordé et une conférence documentée...Merci!
Bravo! Il est sidérant de constater a quel point le politique est frappé par le déni de réalité, notre récit national truffé de mensonges par omission, et l’absence de remise en question de la conduite de la guerre pendant presque 1 siècle.
Depuis Michelet, la France prend soin de son roman national. Concernant l'histoire militaire, la tâche est grandement facilité par le fait que l'Université a banni ce sujet de ses domaines d'enseignement. Comme cela, aucun risque que l'on fasse des recherches approfondies sur les opérations militaires et la conduite de la guerre.
Politicien*
Toute nation prend sa naissance dans son histoire, celle de la France n'est pas singulière, il s'agit là d'une généralité humaine. Comment arranger et lire l'histoire pour raconter une histoire qui va galvaniser la nation. Les JO ceux de 2024 ou les autres en sont aussi une autre illustration.
@@generaldecastelnau8442 l'idéologie gauchiste et déconstructice dans nos universités n'y sont certainement pas étrangères 😅
Merci pour ce travail de recherche qui nous fait comprendre cette guerre sous un angle unique et riche de détails politiques et humains. Il existe à Montréal une rue, une place et une station de Métro De Castelnau nommées en l'honneur général. Bonjour du Québec !
Merci au Québec d'avoir su préserver la mémoire de ce grand homme très injustement négligée en France.
Comme d'hab, tout simplement génial et super détaillé
Tres intéressant, vraiment. Nous decouvrons une autre face de notre histoire.
Merci pour ce commentaire.
Ce fut un echec stratégique complet les opérations aux Mali.
Merci Flambi.
Difficile de juger car le Mali a duré près de dix ans. La situation n'était donc pas la même au début et à la fin.
2 videos (de Castel au puis celles-ci) et je m'abonne. J'étais féru d'histoire mais mais votre point de vue est définitivement le plus éclairant et pédagogique car l'approche est neutre et panoramique ou multidimensionnelle. À 53 ans, sans formation militaire ou d'historien, et grandement intéressé malgré cela, c'est un grand soulagement de lire et découvrir une analyse enfin approfondie des prises de décision en France. Un grand merci.
@@gillesr23a30 Merci, cela me conforte dans le travail que j’entreprends.
Cet épisode me convainct qu'il faut abolir les partis politiques pour obtenir une vraie démocratie.
Très intéressante analyse "a charge" ce qui laisse un goût d'inachevé a mon avis. Merci pour cette audio.
Dans ce type de film, il n'est pas possible d'être nuancé. Le commentaire est forcement un peu simpliste. Ce n'est pas le cas dans le livre (400 pages) qui permet de fournir une richesse d'information qui évite ce genre d'écueil.
Documentaire très intéressant. Merci !
Merci
Merci pour ce sujet passionnant !
Merci de votre appréciation
Merci de partager votre très gros travail de recherche et de nous montrer qu’encore une fois l’histoire est écrite par les vainqueurs.
Votre aïeul était un bien trop grand homme pour eux, ses convictions religieuses n’étaient pas compatibles avec la « République ».
BRIAND mentait comme il respirait, il prenait des décisions stupides et rejetait la faute sur les autres, la politique n’a pas changé.
Effectivement, Briand était l'archétype du politicien roublard prêt à toutes les compromissions et guidé avant tout par son intérêt personnel.
@@generaldecastelnau8442Bonjour ! J'avais vaguement entendu parler de Briand en classe de terminale. Si je me souviens bien, il était présenté comme un pacifiste, partisan d'un rapprochement avec l'Allemagne après 14/18. On parlait de dialogues entre Briand et Streseman. Je crois qu'il était également en faveur de la création de la SDN, ancêtre de l'ONU. Un "machin" comme aurait dit, qui vous savez... J'ignorais à quel point ce personnage était fourbe et à quel point il était impliqué dans le prolongement de cette effroyable et absurde guerre, qui a signé le lent déclin de l'Europe. Actuellement en Europe et notamment en France, nous avons les mêmes types de profils, qui malheureusement par leur arrogance, leur inculture, leur déni du réel, leur myopie intellectuelle et leur soumission à des puissances d'argent, sont en train d'achever ce qui reste de cette malheureuse Europe. L'effondrement de l'Europe (UE), entraînera celle du reste du monde occidental (USA et Common Wealth).., notamment à cause (mais pas uniquement) de cette abominable guerre d'Ukraine, en fait une guerre russo-américaine...
Bonjour, ne pensez vous pas que les réformes (notamment sur la Diplomatie, réserve, SGDSN...) du président modifie cette équilibre
C'est une interrogation très légitime. Toute perte d'expertise peut avoir de graves conséquence au niveau de la pertinence des décisions prises par celui qui a la charge de la conduite de la guerre.
40:00 N'idéalisons pas l'Angleterre à l'excès, Churchill fait quant même des erreurs importantes et sans alliés (surtout du Commonwealth dont elle dépend excessivement) le système de défense anglais n'est pas plus viable que le français, par exemple en attaquant son allié de la vieille, la France, puis en continuant les attaques histoire de contrebalancer les défaites contre l'Axe, cette erreur aura fait beaucoup pour démotiver des français à combattre avec l'Angleterre. Et l'Angleterre en entrant dans la Seconde Guerre Mondiale, n'aura toujours pas d'armée de masse à la fin 1940 alors qu'elle a commencé en 1939 avec des bruits qui ont commencé en 1938 avec des opérations qui auraient pu commencer dès mars ou aout 1939. Et niveau politique industrielle des armements, en dehors de la marine, c'est pas fameux fameux, les chars sont aussi pitoyables que leur doctrine, au moins dans la 2e GM l'Angleterre aura enfin arrêté de faire de la guerre à outrance dans les airs.
38:00 je n'avais jamais compris pourquoi les alliés n'avaient pas donnés Andrinople à la Bulgarie & Constantinople à la Grèce... j'y vois plus clair 😂
Aristide Briand un Macron avant l’heure….
Excellent ! Quel contenu passionnant !
Mais je me pose la question, est ce qu'il a des preuves tangibles de l'ecartement de Castelnau a cause de son catholicisme ? Ou est ce une supposition logique au vu des opinions majoritaires ?
Concernant la réorganisation du haut commandement en décembre 1915, il y a plusieurs documents d'époque donc historiques qui décrivent de manière très claire et détaillée le refus de nommer Castelnau pour des raisons politiques. On possède les noms de ceux qui s'y opposent et leurs commentaires qui ne laissent place à aucun doute. Il ne s'agit donc pas d'une spéculation d'historien. Je mentionne ces sources dans mon livre La Bataille des Cinq Empires, notamment ce qu'on appelle les "papiers Poincaré", des notes prises au jour le jour par le Président de la République.
@@generaldecastelnau8442 interessant merci !
N'y a-t-il pas aussi le fait que Castelnau était royaliste ? Beaucoup de parlementaires n'ont pas voulu lui donner trop de pouvoirs de peurs d'un putch contre la IIIeme République. Car après tout, Foch aussi était catholique, et il a été fait généralissime et maréchal de France
Bataille de Verdun ?
Excellente vidéo. Vraiment un plaisir à suivre.
Concernant quelques aspects militaires vous opérez peut-être quelques simplifications.
Par exemple :
Pour l'année 1915, je ne vois pas comment les armées françaises auraient pu changer le cours des choses en s'engageant contre l'Autriche-Hongrie. J'aurais aimer entendre votre dévelloppement à ce sujet.
L'armée française devait tenir et liberer son territoire nationale. À une periode ou l'armée de terre anglaise était marginale, un engagement massif dans les Balkans (Logistiquement improbable) aurait immanquablement dégarni le front de l'Ouest invitant ainsi les Allemands à reprendre l'offensive sur ce front, et la prise de Paris n'aurait pas aidé l'entente.
Ou encore, en 1940, l'engagement en Belgique de l'armée française : personne n'aurait pu imaginer la traversée fulgurante des Ardennes belge, à peine ralenti par les chasseurs ardennais, et surtout, une chute aussi rapide du fort Eben-Emael suivi de la traversée du canal Albert, un barrage qui semblait infranchissable. Les paras allemands ont réellement accompli un succès décisif en employant des methodes qui relevaient alors de la science-fiction.
Je suis heureux d'avoir enfin une réaction à ce propos. En effet, Concernant les Balkans, il existe une thèse officielle mise dès la fin de 1915 afin de justifier les effroyables pertes subies en 1915 du fait des offensives sur le front occidental. Elle expose qu’il n’existait aucune alternative stratégique à celle mise en œuvre par Joffre et par le GQG. Or, elle ne correspond en aucun cas à ce que pensaient les dirigeants politiques français ainsi qu’un nombre non négligeables de grands chefs militaires à cette époque. On trouve dans les archives de Clemenceau qui viennent d’être numérisées www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/navigation_facette/index.php?f=AdministrationClemenceau , un rapport de 18 pages du gouvernement datant du mois de février 1915 qui expose de manière très détaillée et très claire cette stratégie optionnelle. Ce rapport a été directement inspiré par plusieurs grands chefs militaires Gallieni, Lyautey, Castelnau et Franchet d’Esperey qui, chacun à leur niveau avait au moins autant d’expérience et d’expertise que Joffre pour évaluer la situation et proposer les décisions stratégiques correspondantes en rapport avec les moyens dont disposait l’armée française. Ce rapport faisait écho à ce que proposait le gouvernement britannique à cette époque. Les arguments avancés par Joffre gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6275904x/f914.image.r=702 pour justifier son refus d’adopter cette stratégie (crainte d’une offensive allemande début 1915) ont tous été réfutés par les faits. Quant aux études d’état-major publiées après la guerre pour également justifier cette décision gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123612f/f7.item, elles sont manifestement des plaidoyers tant elles s’éloignent des faits et de la chronologie. J’ai longuement abordé cet épisode dans mes deux livres. Je l’ai parce que des historiens émérites français et anglais avec lesquels je suis en relation n’ont aucun doute à ce sujet et m’ont fourni les sources primaires correspondantes (les documents produits au moment où les événements se sont déroulés). A contrario, je n’ai trouvé dans les archives aucun élément tangible en appui des choix faits par Joffre. La parution de mon premier livre en 2017 ou du dernier en 2021, n’ont suscité aucune réaction à propos de cet événement alors que d’autres ont fait l’objet de discussions passionnées avec des historiens français ou étrangers. Je serai donc ravi d'en débattre. Très cordialement
@@generaldecastelnau8442 Merci de votre réponse.
Je ne sais pas s'il y a matière à débat, votre réponse est très bien conçue et je n'ai pas de documents à vous opposer.
Mon approche de l'histoire consiste principalement à reconstituer les évènements tel qu'ils sont arrivés au niveau micro.
Je n'ai pas pour habitude d'explorer les occasions manquée au niveau macro.
Concernant l'année 1915, j'ai fini par me convaincre que le généralissime avait fait de son mieux dans des circonstances difficiles.
Même si l'opération sur les Dardanelles par exemple, malgré les risques énormes, aurait pu apporté des bénéfices énormes, je reste convaincu que le front principal pour la France reste le front de l'Ouest.
N'oublions pas qu'en 1915 les britanniques sont encore quasiment insignifiants.
La masse des armées françaises étaient là où l'ennemi était. Les armées françaises et allemandes se valaient en nombre de division. À chaque nouvelle vague de création de division d'infanterie, l'Allemagne se réorganisait pour aligner le même nombre à nouveau et vice et versa. On pourrait presque dire que c'est l'absence de coordination entre la France et la Russie qui a permis à l'Allemagne de remporter l'année 1915, bataille par bataille en concentrant ses forces au fur et à mesure que les attaques arrivaient.
Grâce au principe des lignes interieures, les puissances centrales pouvaient plus aisément porter leurs efforts d'un front à l'autre.
Je m'écarte du sujet mais celà me rappel un dialogue entre les généraux confédérés Lee et Longstreet le soir du premier jour de la bataille de Gettysburg où Lee conclue simplement qu'ils doivent se battre là ou est l'ennemi.
Bref c'est ce principe là qui me venait à l'esprit lorsque vous parliez de 1915.
Sinon, pour parler d'un autre sujet qui me tient à coeur, je suis entrain d'écrire un livre sur la 124e division d'infanterie (en septembre 1915 : 4e CA, 4e Armée, GAC)
Le général de Castelnau commandait le GAC durant l'offensive du 25 septembre 1915.
Le général Dantant, commandant la 124e DI, avait préconisé 3 DI pour prendre le Mont-sans-Nom, hors, le général de Castelnau avait ordonné de faire passer l'effectif attaquant de 3 à 2, puis une seule DI afin de renforcer d'autres secteurs. Avez vous des informations a ce sujet?
Le général de Castelnau commandait le GAC durant l'épisode de la brèche des Tantes, du 28/09 au 2/10 1915 où la 124e DI fut partiellement engagé. Avez vous étudier ce sujet?
Êtes vous un déscendant du général?
Nous pouvons communiquer par E-mail
Si vous le souhaitez, je le rajouterais dans les commentaires, le temps pour vous de répondre.
Cordialement
Merci de votre réponse si intéressante. Tout d’abord, mon point de vue et celui de beaucoup d’historiens est simplement de rétablir une vérité historique : celle d’exposer qu’il existait une alternative stratégique avérée et certainement plus prometteuse que celle qui sera finalement choisie. Quant à savoir si cette alternative aurait été couronnée de succès, c’est une autre histoire. Vous soulignez à bon droit toutes les faiblesses et contraintes qu’il aurait fallu surmonter.
Je vous précise tout de suite que je suis l’un des arrières petits-fils du général de Castelnau. C’est ce qui m’a poussé à fouiller les archives à son sujet. J’ai très vite compris pourquoi les historiens avaient accordé si peu de place à ce personnage : il était enfoui sous des montages de documents papiers. Sans la numérisation entreprises par les pouvoirs publics en vue du centenaire, il était impossible de s’y retrouver. Ce n’est qu’à partir de 2012 que j’ai pu enfin réunir progressivement des centaines de documents le concernant. D’autre part, j’ai été l’un des très rares à consulter ses papiers personnels qui ne figurent aux archives que depuis le début des années 2000 et que personne ne connaît alors qu’il s’agit d’un des fonds les plus riches de Vincennes.
Concernant le sujet qui vous intéresse (je suis impatient de vous lire !), je vous ferai parvenir tous les extraits de mes livres concernant la deuxième offensive de champagne. Mais, ayant abordé cette guerre sous un angle plus stratégique que tactique, je n’ai pas creusé ces épisodes. Celui de la tranchée des Tantes est capital et c’est donc une très bonne initiative que vous prenez. Vous pouvez compter sur mon soutien.
Concernant mon adresse mail, il vous suffit d’envoyer un message à mon éditeur en communiquant la vôtre et je vous répondrai en vous fournissant mes coordonnés. Envoyez le à Johanna : jo@lartilleur.fr
@@generaldecastelnau8442 Bonjour,
J'enverrais un e-mail dans la journée, je serais très heureux de pouvoir échanger avec vous. Merci de me proposer votre travail qui m'apportera certainement un point de vue passionnant sur ces évènements.
Concernant la brèche des Tantes, cet épisode tient une très bonne place dans le classement des combats méconnus de 14-18.
Après m'être rendu sur place et avoir creusé le sujet pendant près d'un an, je suis très heureux de pouvoir aborder ce sujet dans mon livre, même s'il déborde un peu du cadre.
Pour la seule journée du 29 septembre 1915, ont collaboré à l'attaque au travers de la brèche des Tantes les unités suivantes :
27e brigade (44e et 60e RI), 28e brigade (35e et 42e RI), 248e brigade (53e et 142e RI), 1ère brigade coloniale (1er et 2e RIC), 3e brigade coloniale (5e et 6e RIC), 313e brigade (401e et 402e RI), 314e brigade, (32e, 102e, 107e, 116e BACP), Groupement Léger de la 4e DC (escadrons des 2e et 4e hussards, 28e et 30e dragons, 3e et 6e cuirassiers) , Groupement Léger de la 5e DC (escadrons des 5e et 15e chasseurs à cheval, 16e, 22e, 9e et 29e dragons), Groupement Léger de la 7e DC (escadrons des 1e, 10e et 20e chasseurs à cheval, 7e et 13e dragons, 11e et 12e cuirassiers).
Le temps étaient épouvantable, la coordination et les liaisons inexistante.
Quelques exemples :
La 248e brigade de la 124e DI a reçu ses ordres d'attaque 2 heures après le déclenchement de l'opération....
Le 402e RI, sauf deux compagnies égarées dans la nuit à cessé d'exister 3 heures après ce qui fut son premier engagement de la guerre. Le régiment à chargé dans la brèche en colonne par 4 et quasiment personne n'en est ressorti.
Les 102e et 107e BCA ont été combinés en deux compagnies sous les ordres d'un lieutenant et d'un sous-lieutenant : les deux officiers indemnes de ces formations de 2400 hommes.
La brèche ne fesait que 500 m de large et se situait dans un angle mort de la seconde ligne allemande. Une fois la brèche passée, les soldats français déscendait dans un ravin sur lequelle personne n'avait de vue, hormis les observateurs d'artillerie allemands situés sur la butte de Navarin.
Lorsque les poilus poussaient en avant et cherchait à sortir du ravin, alors les mitrailleuses allemandes tiraient dans leurs dos depuis les deux flancs.
Parmis les nombreuses attaques qui furent tentée jours après jours, le 29 septembre fut un ignoble carnage. Lorsque les troupes françaises située dans le fond du ravin furent finalement mise en fuite ( car c'est arrivé) un courageux clairon nommé Jean Carel sonna la charge. Entendant le clairon, le mouvement de recul se ralenti, s'arrête et s'inverse.
La tranchée des Tantes est alors réoccupée.
D'autres attaquent auront encore lieux les jours suivant.
Le combat de la brèche des Tantes ne coche aucune case pour faire un bon chapitre du roman nationale.
Cordialement
Parfait. Il est possible que l'éditeur mette plusieurs jours avant de me communiquer votre adresse mail. Je le relancerai au besoin. Comme vous le dites, l'épisode de la Tranchée des Tantes est mal connu, sans doute volontairement. Or, il a eu une importance capitale. J'ai des éléments à vous fournir sur les enseignements qui en ont été tirés (certains pertinents mais d'autre non). A bientôt.
Bonjour à vous et merci pour cette vidéo 🙏. Est ce que le mépris envers la Bulgarie ne viendrait pas aussi des origines allemandes et d'Orléans de Ferdinand Ier ? Ne l'oublions pas, son père était Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha (monarque germanique) et sa mère Clémentine d'Orléans, quatrième fille de Louis-Philippe Ier (Roi des français entre 1830 et 1848). Sachant qu'il y a eu une tentative de restauration monarchique initiée par Louis Philippe Albert d'Orléans, comte de Paris, lors des élections législatives de 1885.
La Bulgarie est ignorée de nos historiens et de nos diplomates. Il est donc très difficile d’avoir des éléments à propos de l’attitude vis à vis de roi. Mais, ses ascendances ont certainement joué contre lui de la part de la France.
@@benoitchenu6652 : Ses origines germaniques ont clairement joué contre lui. Mais c'est un peu illogique de la part du gouvernement français, sachant que la Bulgarie n'est pas le seul pays dans cas. La Roumanie et la Grèce ont elles aussi fait appels à des monarques d'origine germaniques. Les Glücksbourg pour les grecs et les Hohenzollern pour les roumains. Mais là où pour la Grèce, on pourrait argumenter que les français étaient alliés à Elefthérios Venizélos et non le roi Konstantinos Ier de Grèce, pour la Roumanie, le manque d'hostilité envers cette dernière est illogique dans ce cas de figure, sachant quelle a au pouvoir la même famille que l'Empire Allemand. Pourquoi les origines germaniques de Ferdinand Ier de Bulgarie ont posé problèmes et pas celles de Ferdinand Ier de Roumanie ? Ca n'a pas de sens. Je ne vois donc que les origines orléanistes du roi de Bulgarie comme déterminant à l'hostilité de la part du gouvernement français.
À noter quand même que Ferdinand Ier de Bulgarie a tout fait pour faire valoir les intérêts de son pays, notamment en convertissant son fils au christianisme orthodoxe, ce qui lui a valut un excommunication de la part du Saint Siège, puisqu'il était catholique. Il s'est convertit également à l'orthodoxie suite à ce déboire.
@@gweltas1372 Les origines germaniques et ses ascendants chez les Orléans n'ont contribué que de manière secondaire à la position de la diplomatie française. Le Quai d'Orsay favorisait ouvertement la Serbie qui depuis des années corrompait des journalistes français afin de soutenir son influence. La Grèce jouissait d'un très grand prestige en raison de son histoire et de son patrimoine antique exceptionnel (nous avons eu un exemple récent de cette fascination quand le président de la République Giscard d'Estaing avait foré la main de ses collègues pour admettre la Grèce dans l'Euro). Pour des raisons tout aussi discutables, la Roumanie semblait représenter un partenaire potentiel. D'évidence, il s'agissait là d'une très mauvaise appréciation de ce qu'étaient les Balkans comme l'avenir le démontrera.
@@generaldecastelnau8442 : Merci pour votre réponse. J'avais lu que la volonté des politicards français à faire abdiquer Ferdinand Ier de Bulgarie provient de ses origines outre-Rhin. Mais peut-être qu'effectivement, cela n'avait pas grand chose à voir avec ca. Seulement, je ne vois aucune autre raison. Marie Bonaparte ainsi que l'entrée de la Bulgarie aux côtés de la Triple Alliance y ont sûrement joué, mais je me demande si il n'y a pas une cause plus profonde. D'où mon hypothèse sur les origines du tsar des bulgares.
@@gweltas1372 Mais comme les historiens français n'ont jamais sérieusement abordé cet épisode et ce personnage et que la diplomatie française ne s'intéresse pas à la Bulgarie, il sera très difficile de se faire une idée sur la question. J'ai essayé de faire réagir les Bulgares à ce sujet mais je n'ai jamais eu de réponse.
... les protestants , amitiés, hypers rigides 😂?❤
Pourquoi glorifier Castelnau, alors qu'il a nommé Nivelle à Verdun ?
Accessoirement : Nivelle a arrêté la plus grande attaque allemande de cette bataille le 25 juin 1916 et en novembre, il a gagné la bataille de Verdun. Ce n'est pas Castelnau mais Aristide Briand qui en a fait le généralissime des armées en 1917 avec pour conséquence le Chemin des Dames. Castelnau était totalement opposé à cette nomination.
L'ouvrage a l'air intéressant, je me demande si un collège de spécialistes a fait quelque part une critique du livre, avec les plus et les moins.
Je fais partie d'une société savante qui comprend plusieurs historiens dont l'un est membre de l'Institut. Je fais également partie de la British Commission for Military History. Je pense que mes confrères ne manqueront pas d'en faire la critique comme ils l'ont fait pour mes précédents ouvrages.
Donc ,la classe politique de l epoque à la responsabilité de la mort de milliers de soldats ?
Les politiques étaient en charge de la diplomatie. Ils n'ont pas su éviter la guerre. Les politiques choisissaient les principaux chefs militaires et avaient la possibilité de les remplacer à tout moment. Ils n'ont pas exercé ce pouvoir et sont restés passifs devant les pertes immenses qui s'accumulaient. Ils avaient entre autre la possibilité de nommer Castelnau que tout le monde dans l'armée et chez les Alliés considéraient comme le meilleur et qui avait le soucis absolu de limiter les pertes. Ils ne l'ont pas fait au motif qu'il était catholique. Qu peut prétendre qu'ils n'étaient pas responsables ?
Est ce que l’on est étonné de la toxicité de la gauche ?😂
En soit défendre Verdun n’était pas une mauvaise chose ça a permis de fixer les allemands et surtout de redonner du moral à l’armée française grâce à la victoire dans le secteur, il nous est facile de juger 1 siècle après mais en soit on était pas vivant à cette époque et il nous est difficile de cerner cette époque.
On ne sait pas si abandonner Verdun aurait été une meilleure idée
Le problème n'était pas la décision elle-même de défendre ou d'abandonner Verdun mais la manière dont elle a été prise. Le gouvernement en prenant la décision de défendre Verdun ce qui était l'inverse de ce qui avait été décidé à l'été 1915, obligeaient les troupes françaises à combattre dans des conditions très défavorables ce qui allait entrainer des pertes insoutenables.
Merci, pour votre video j'ai apprécié...Cependant je me permet de mettre un petit Bémol (en toute amitié) avec le dernier raisonnement de Serval. Serval était une operation extérieur et non un conflit de haute intensité, donc l'organisation de 5eme république n'a jamais (et heureusement) était mis a l'epreuve.. D'ailleur a Barkhane des erreurs ont surement été commise au vu du Resultat (cela on le sera bien plus tard avec la déclassification d'archive :) )
Merci encore pour votre travail :) .
Tout à fait d'accord concernant la qualification de Serval. Par contre, il s'agit bien pour la première fois d'une attitude de chef de guerre adoptée par le président de la République parce que l'organisation en place (et notamment la présence à ses cotés du général Puga) lui en donnait les moyens.
@@generaldecastelnau8442 Oui la je suis tout a fait d'accord avec votre raisonnement...Merci encore :)
Il faut ajouter mais c'est dit sans insistance, Briand a demandé à joffre de tenir Verdun car, si cette ville devait tomber, le gouvernement sauterait et ça, pour un adorateur du pouvoir, c'est inconcevable.... Au fait, briant a eu le prix nobel de la paix. C'est bate non??
Toutes vos remarques soulignent un point capital concernant l'histoire de cette guerre. Nous n'avons aucune trace écrite des conseils de ministres ou des réunions qui se sont tenues entre politiques et militaires. Les politiciens de la IIIe République n'avaient pas envi que leurs actes puissent être jugés. Une forme d'irresponsabilité qui a conduit à de nombreux scandales ou, à tout le moins, à de nombreuses erreurs.
obama a, lui aussi recu le prix nobel........
@@fxdx68 absolument, assez scandaleux
Extraordinaire révélation pour moi : la Bulgarie aurait pu changer de camp et faire ainsi tomber l'Autriche-Hongrie ! Je ne l'avais jamais lu nulle part. Cela s'appuie sur une réalité indéniable : l'armée roumaine ne valait rien, alors que l'armée bulgare était expérimentée et autrement redoutable. Briand a été un des pires politicards de la IIIème république...
Cela ne m'étonne pas que vous n'en ayez rien su. Les documents diplomatiques de l'époque n'ont été publiés qu'en 2014. Il y a eu une conspiration du silence à ce propos car beaucoup d'hommes politiques avaient des responsabilités dans cette erreur commise par Briand.
Superbe travail .
Bien sûr l'opération Serval a été un succès , pourtant epuis la guerre en Ukraine , j'émets quelques réserves sur le mode de fonctionnement de l'État Major : le Président décide , l'Armée s'exécute .
Le Président macron a ainsi décidé de faire livrer des armes aux combatants ukrainiens , a décidé de cantonner des soldats en Lituanie et en Roumanie , sans aucun accord du Parlement alors que ces actes pourraient être considérés comme des actes de guerre par la Russie . À considérer que ce ne sont pas des actes de guerre , ces soldats sont là-bas depuis plus de 4 mois , sans vote . Sauf à vouloir délégitimer notre Président , qui va lui demander des comptes sur cette inconstitutionnalité ?
Vous évoquez le rôle des décisions de Churchill dans le déroulement de la seconde guerre mondiale , Chef de guerre à la tête du gouvernement britannique . Mais Churchill a été soldat , et si j'ai bonne mémoire un des instigateurs de la bataille des Dardannelles : il sait ce que valent ses décisions et ses conséquences . Comment pourrait-il en être ainsi avec un homme politique qui ne connait ni la guerre , ni les armes , ni ses conséquences ?
Vaste débat que je laisse aux spécialistes de droit constitutionnel.
Concernant la bataille de Verdun je trouve vos critiques un peu excessives, je comprends le film des évènements de la manière suivante :
1- Les alliés s'attendaient à une grande offensive Allemande dans la Somme ou dans les Flandre afin de séparer l'armée anglaise de l'armée française ou de couper l'armée anglaise en deux, cette offensive aurait eu pour but de rejoindre la Manche afin de désorganiser très fortement le ravitaillement de l'armée anglaise (ou de la moitié de...) et de l'amener à capituler, ce qui aurait pu entraîner une victoire stratégique
2- Le saillant de Verdun était sans intérêt pour les alliés, qui ne pouvaient pas l'exploiter pour lancer une offensive à cet endroit. La Meuse constituait une ligne de défense nettement meilleure, permettant de tenir ce front (assez calme...) avec moins d'hommes. Il était donc logique de reculer, de s'établir derrière la Meuse et d'affecter une partie des troupes dans des zones plus sensibles. Le problème principal était d'expliquer à la population et à la troupe que ce recul était une optimisation tactique du front et pas une marque de faiblesse.
3- A la grande surprise des alliés, ils apprenne que la "grande offensive allemande" aura lieu à Verdun et pas dans la Somme ou dans les Flandres. Sur le fond c'est une connerie de l'état-major Allemand et une bonne surprise pour l'état-major Français, Verdun et la Meuse étant en principe un mauvais choix pour l'armée allemande pour tenter une offensive stratégique.
4- Au niveau communication, il était difficile de reculer dans l'intention de réaliser une "optimisation tactique", sur un front qui correspondait à la "grande offensive allemande", fut-il mal choisi. Le problème de communication, considéré comme gérable sur un front relativement calme et secondaire, devenait ingérable en face de la "grande offensive allemande". Reculer dans ces conditions aurait fait courir un risque exagéré au moral de la population et au moral des troupes.
5- Concernant les forts Séré de Rivières, l'apparition de l'"obus-torpille" à la fin des années 1880, leur avait donné un sérieux coup de vieux ou les avait rendus obsolètes. Les fixations des allemands concernant ces forts paraissent un peu étranges aujourd'hui. Il n'était pas illogique de les désarmer en 1915. Les français ont probablement été contraints de leur accorder par la suite une "certaine importance" pour diverses raisons, et notamment pour ne pas aider les Allemands à comprendre qu'il existait d'autres objectifs plus "rentables" sur d'autres fronts.
La principale critique qui peut être faite au gouvernement français fait concensus chez les historiens : l’absence de conduite de la guerre et l’incapacité à mettre en place une organisation et un processus le permettant. Clemenceau, le seul à vraiement avoir essayé de le faire n’aura pas le temps de mettre en oeuvre une profonde réorganisation en ce sens qu’il fait préparer par ses services en avril 1918. L’offensive allemande de fin mai la reportera sine die. Concernant Verdun, le gouvernement est très coupable car il laisse entendre qu’il partage l’analyse que font les militaires au cours de l’été 1915 alors que l’idée même de ne pas défendre Verdun est irrecevable sur un plan politique. Le seul reproche qui peut être fait aux militaires sera d’avoir très mal évalué la situation en croyant que les Allemands n’attaqueront jamais Verdun. Cela explique qu’entre l’été 1915 est février 1916, ce sujet n’ait jamais été sérieusement discuté entre politiques et militaires.
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- Concernant Verdun : En Septembre 1915, les alliés s'attendaient à une grande offensive allemande sur la Somme au printemps suivant. Dans ces circonstances, il était logique d'"optimiser" la ligne de front autour de Verdun et de reculer derrière la Meuse pour libérer des ressources plus utiles ailleurs. La communication correspondante demandait à être gérée avec une certaine finesse, mais elle ne posait pas de problèmes graves, le saillant de Verdun étant considéré comme un front secondaire. Lorsque les alliés ont appris que la grande offensive allemande aurait lieu autour de Verdun et non pas dans la somme, c'était une bonne nouvelle pour eux puisque, stratégiquement, c'était une assez mauvaise idée de la part des Allemands d'attaquer dans la Meuse et non pas dans la Somme. Bien entendu cette "bonne nouvelle" comportait un bémol, puisque la décision d'évacuer le saillant de Verdun, qui avait reçu un commencement d'exécution, devenait politiquement impossible dans ce cas. A la guerre comme dans les affaires le chef doit anticiper, et quand on anticipe il est rare qu'on fasse du 100% et il vaut mieux surestimer un peu l'adversaire plutôt que de le sous-estimer, les réveils sont moins brutaux. Concernant le début d'évacuation du saillant de Verdun fin 1915, l'état-major avait anticipé en surestimant un peu les Allemands. Cette décision parait rétrospectivement assez logique et n'a pas eu de conséquences graves.
- Concernant la conduite de la guerre : En 1914, on se rappelait de l'échec des coalisés à Austerlitz en 1805 et de l'échec des Français en 1870, largement attribués dans les 2 cas à des ingérences des monarques ("politiques" au sens large...) dans la stratégie militaire et/ou dans la conduite des opérations. Il était donc assez logique de nommer un "chef militaire" disposant d'une réelle indépendance par rapport aux politiques, tout en s'entourant d'un certain nombre de précautions pour limiter les risques de dérives (choix de l'individu, partage formel des taches au sein de l'état-major etc...). Le modèle restait celui du général Bonaparte, mais adapté afin de rester soumis aux politiques pour tout ce qui ne concernait pas la stratégie militaire et la conduite des opérations. Ce modèle a perduré en France jusqu'en 1940, alors que les britanniques, qui n'ont connu ni le 1er Empire, ni la défaite de 1870, avaient adoptés un modèle différent. Depuis 1945, la doctrine officielle est que la France a, ou aurait, adoptée le modèle britannique de 1900. On sait que ce modèle a fonctionné de façon satisfaisante en Angleterre et aux US avec des politiques Anglais et Américains, et on a créé un "Collège des Hautes Études de Défense Nationale" (aujourd'hui "Institut des Hautes Études de Défense Nationale"") ou on a envoyé nos politiques et nos énarques dans l'idée, bien française, qu'en instituant une "École Nationale de..." ou un "Institut National de..." on arriverait à rendre compétent dans un domaine, des gens qui avaient une assez forte réputation d’incompétence dans ce domaine, ensuite, supposant que les politiques et les fonctionnaires français étaient devenus compétents dans le domaine militaire, on a + ou - "cloné" le mode de fonctionnement britannique ou américain. A la date courante, il ne me semble pas que cette solution ait fait ses preuves. Au contraire on peut douter légitimement qu'en envoyant des politiques ou des fonctionnaires français dans un "Institut des Hautes Études de..." ou une "École Nationale de.." franco-françaises, on puisse vraiment rendre compétents dans un domaine des personnes généralement considérées comme incompétentes, ou leurs héritiers directs, sans revoir plus profondément le fonctionnement des institutions (cautère sur une jambe de bois ?....).
Merci de ce commentaire très complet à propos de cette question qui semble en effet être une spécialité française. Chaque pays subit ses propres traumatismes qui déterminent ensuite des organisations et des comportements aux conséquences souvent néfastes. Vous avez raison de souligner que dans ce domaine de la maîtrise des questions de défense par le pouvoir civil, nous sommes très loin du compte.
Remarquable!!!!
Trés intéressant .Malheureusement les choses n ‘ont pas vraiment évolué depuis s ‘agissant des catholiques .
Vous avez parfaitement raison. Je pense que je vais y consacrer un futur ouvrage.
... â l occasion on en recausera à Staline 😂❤
Amitiés aux z intellectuels😂 , qui pensent 😂
C'est CaDORna et pas CaRDOna le nom du général italien.
J’aurais dû le prononcer correctement pour avoir tant de vois pris le train à la gare de Cadorna à Milan.
... elles z ont le droit de parler ?😂❤